Cet été, Auguste NAYEL expose à Larmor-Plage
Mémoire de peintres pour les 100 ans de la commune
Cette année, la ville de Larmor-Plage célèbre son centenaire. Pour marquer cet anniversaire, elle a élaboré une riche programmation culturelle à laquelle s’est associé le Comité d’histoire de Plœmeur en proposant une exposition.
Le parti pris de l’exposition “Mémoire de peintres 1830-1975” ? Uniquement des œuvres picturales représentant la commune.
Un peu d’histoire
Jusqu’en 1925, Larmor était rattachée à Plœmeur, mais l’idée d’une séparation mûrit depuis le début du siècle : en 1921, le diocèse érige en paroisse la chapelle Notre-Dame d’Armor, on construit une école… Plœmeur enfin ne porte pas un grand intérêt aux hameaux éparpillés. Une session de l'Union fédérale des anciens combattants est créée pour Larmor en 1921 et œuvre à l’érection d’un monument aux morts. Son président, Louis EDELIN, porte ce projet de scission. Tout converge donc pour acter de la séparation. Le 3 février, le conseil municipal de Plœmeur entérine la proposition, la soumet au ministre de l’Intérieur en proposant le nom de Larmor-Plage (pour éviter la confusion avec Larmor-Baden près de Vannes).
La loi est signée le 2 avril 1925 par Gaston Doumergue, Président de la République ; elle parait au Journal Officiel le 4 avril, suivie du décret d'application le 10 avril 1925. Des élections municipales sont organisées le 3 mai 1925. La liste Union Républicaine et des intérêts de Larmor est élue tout entière.
Larmor-Plage compte alors 494 foyers et 1 642 habitants.
Des dessins et une aquarelle d’Auguste NAYEL, 116 ans après sa mort
Le Larmor qu’a connu Auguste NAYEL n’était pas celui des villas et des installations balnéaires d’aujourd’hui, mais un petit port sardinier qui a compté jusqu’à 5 conserveries. L’ambiance des quais, en particulier à Kernével, lui était une source d’inspiration inépuisable.
Plusieurs de ses carnets de dessin seront présentés dans l’exposition, ainsi qu’une aquarelle :
Lors de ces excursions, Auguste NAYEL en profite aussi pour croquer pêcheurs, marchandes de sardines et tous ceux qui animent les quais.
Ces croquis sont des prises de notes qui viennent nourrir son travail de modelage. Il les restitue dans des compositions pittoresques très appréciées comme le soulignaient les allocutions lors de ses obsèques.
Kernével n’est cependant pas le seul lieu de Larmor croqué par Auguste NAYEL. Le chemin des douaniers offre de nombreux points de vue :
Plus surprenant dans les carnets, ce croquis du calvaire de Kercavès. Tout en rendant compte du délabrement de la construction, il mentionne des cotes. Peut-être s’agissait-il d’une prise de notes en vue d’une restauration ?
Également présenté dans l’exposition, ce dessin non daté de l’église de Larmor. Il figure à la 1ère page d’un carnet regroupant des dessins dont le trait est encore bien naïf et raide. Très certainement un carnet d’enfance (antérieur en tout cas au séjour à Paris de 1860), qui traduit néanmoins un sens de l’observation déjà affirmé. On y voit quelques maisons groupées autour de la chapelle, derrière des murets de pierre sèche.
L’exposition “mémoire de peintres 1830-1975” rassemble de nombreux autres artistes, et croise leurs regards sur la commune. Belle opportunité de découvrir ce qui est aujourd’hui l’évolution de ce petit village au fil des décennies et au travers de sensibilités et d’expressions variées.
Exposition “Mémoire de peintres à Larmor, de 1830 à 1975”
du 12 juillet au 31 août 2025
à l’espace culturel des Coureaux
Une réalisation du Comité d’histoire de Plœmeur, accompagnée d’un catalogue.
Inauguration vendredi 11 juillet à 18h30
Je profite de cette invitation pour glisser une photo familiale prise sur la plage de Toulhars en 1935 : Larmor avait 10 ans (et ma mère, 13) !
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